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Archives de Tag: Wikipedia

Jour 16: Un caca nerveux dans un tourbillon de fond de baignoire

Écrit le 6 juillet 2011

  • Étape du 27 juillet 2011
  • Bodø (Norvège) – Stokkvågen (Norvège)
  • 247 kilomètres

Si si, vous le savez déjà, l’important ce n’est pas la destination, c’est le voyage en lui même. Je sais que je n’ai pas besoin de vous le rappeler, vous avez déjà du le lire dans des contes/essais plus ou moins philosophiques avec grosses métaphores bien lourdingues sur le bonheur et ou la vie. Mais il se trouve que c’est quelque chose qui s’applique particulièrement à cette étape. Pourquouaille ? Parce que Stokkvågen est à peine mentionné dans mon Lonely Planet, et que Wikipédia ne servira à rien mis à part à me confirmer qu’il y a bien une ville de ce nom en Norvège (ce qui est rassurant). Sauf que voilà, on va passer notre journée à longer lentement la côte déchiquetée, entre fjords, glaciers et la mer de Norvège.

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Jour 15: Les Pygargues se cachent pour mourir

Écrit le 6 juillet 2011

  • Étape du 26 juillet 2011
  • Narvik (Norvège) – Bodø (Norvège)
  • 310 kilomètres

Nous quittons aujourd’hui Narvik, et je ne vais pas m’étendre là dessus, je ne suis pas du linge propre (sale non plus, mais on étend rarement du linge sale) et Narvik n’est pas un tancarville (je suis très fier d’avoir réussi à placer ce mot que je n’utilise jamais, et qui m’a toujours fait rire). Du coup on s’empresse d’aller à Bodø. Je vais évacuer tout de suite que je connais quelqu’un qui s’appelle Bodo. Voilà c’est fait.

Bon alors mon Lonely Planet me dit que Bodø est la capitale de la Pygargue à queue blanche. Moi du coup ça m’a fait sourire. Je me suis dit, punaise, je serai vachement fier de raconter que j’ai visité la capitale de la pygargue à queue blanche. Un truc de dingue. Oui, tu l’as compris, je suis un peu (oui seulement un peu) moqueur. C’est parce que j’étais un ignare. D’ailleurs les pygargues à queue blanches étaient vachement plus fun avant que je ne sache ce qu’en fait c’était des aigles. Du coup ça en jette comparé au moineau ridicule que je m’imaginais. A cause de mon ignorance, on va donc faire un point trente-millions d’amis.

Chanter le générique de trente-millions d’amis, embaucher au besoin quelqu’un pour jouer le rôle du berger allemand

Oui lecteur, lectrice, je te mets à contribution, alors tu as intérêt à siffler ce générique et à gambader dans les champs comme si tu étais dans une pub Royal Canin (dont tu peux aussi siffloter la musique si ça t’amuse pendant la coupure publicitaire).

On remercie une fois de plus Wikipédia pour sa contribution :

Le Pygargue à queue blanche appelé également grand aigle de mer ou aigle barbu (Haliaeetus albicilla est une espèce de rapace de grande envergure de la famille des accipitridés.

J’aime beaucoup l’idée d’aigle barbu. Sache que l’aigle qui est le symbole des Etats-Unis et qui est imprimé sur des T-Shirts de mauvais goût (mais pas d’aussi mauvais goût que tout ce qui a pu être « designé » par Christian Audigier) c’est la pygargue à tête blanche. Pour aller un peu plus loin, j’ai été voir la définition de la Pygargue (tout court), parce que je suis peut-être un inculte, mais je suis curieux.

Pygargue est un terme ambigu en français. Le pygargue (ou pyrargue) est un rapace diurne de la famille des Accipitridae qui se nourrit de poissons. Plusieurs espèces classées dans deux genres portent ce nom vernaculaire. Le Pygargue à tête blanche est l’emblème des États-Unis.

Le terme « pygargue » est issu du latin pygargus désignant les mêmes oiseaux. Ce terme du grec ancien πυγάργος qui signifie littéralement « qui a les fesses blanches ». Le terme est attesté en français dès 1482 sous la forme Pigart 1

Voilà, maintenant on sait à peu près ce que c’est (même si ça reste ambigu on sait au moins que ça a le cul blanc). Sait-on jamais, ça pourrait même servir à plomber définitivement un repas de famille déjà bien morose, vous assurant le passage de tout un troupeau d’anges :

« Alors, et vous, que pensez-vous de l’impact du réchauffement climatique sur la population des pygargues ?»

Civilisation, civilisation, est-ce que j’ai une gueule de civilisation?

Publié le

A l’heure où je commence à taper cet article, les cloches sonnent, appelant pour la quatrième fois de la matinée à participer à la messe. Ça tombe bien, on va parler de civilisation. La semaine dernière avait lieu l’eG8, sorte de grosse conférence bien médiatique où Nicolas Sarkozy essayait de nous rebattre les oreilles avec un internet civilisé. Ce qui prête à sourire, mais aussi à avoir peur.

A sourire?

Oui à sourire. Le président de la république française, lui même piégé par internet qui a montré à plusieurs reprises que le monsieur n’était pas très civilisé (la plus fameuse étant le désormais célèbre « Casse-toi pauv’ con »), aimerait bien contrôler la bête. Il s’en est bien sur défendu plus ou moins sur le ton de la rigolade quand Jeff Jarvis lui demandera d’appliquer le serment d’Hippocrate à Internet et de ne pas le mettre en danger. Oui Nicolas Sarkozy est conscient qu’il ne peut pas contrôler Internet, mais cela est dit avec tellement de condescendance et de démagogie, qu’on comprend bien qu’il aimerait quand même bien essayer, d’où une discussion surtout établie avec les PDG des entreprises du net, génératrices d’argent et donc de pouvoir, qui pourraient l’aider à contrôler tout ça. Ce serait quand même bien avant qu’il ne se fasse chopper en train de balancer un « Dégage salope » à une militante écolo en pleine campagne pour 2012 (ça ne s’est pas passé, j’extrapole).

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